Préparation du sol
Les sols argilo-calcaires et limono-argileux conviennent particulièrement bien. Privilégier les parcelles bien exposées et plutôt aérées (éviter les zones humides comme les bas-fonds et les cuvettes).
La préparation du sol doit être faite juste avant le semis pour obtenir un sol bien ameubli et sans mottes (herse rotative ou vibroculteur).
Les précédents culturaux de type Allium sont à éviter pour prévenir les problèmes fongiques (pourriture blanche notamment) et de nématodes. On laissera si possible 5 ans entre deux cultures d’ail. Les céréales sont des précédents favorables et qui libèrent le sol tôt.
Plantation
Tout d’abord, il est essentiel de planter des plants certifiés, bénéficiant de l’étiquette bleue du SOC (Service Officiel de Contrôle). Ces plants sont issus de variétés sélectionnées, plus productives et indemnes de maladies, de virus et de nématodes.
Pour les variétés d’automne, les plantations se font d’octobre à début décembre, et de janvier à mars pour les variétés de printemps.
La plantation peut se faire à l’aide de planteuses mécaniques, pneumatiques ou manuellement.
Densités de plantation
- Écartement entre les rangs : les plants d’ail sont souvent plantés par planches de 3 rangs, espacées de 45 à 60 cm selon les outils de désherbage mécanique.
- Écartement sur le rang :
- Pour les variétés d’ail blanc d’automne très vigoureuses types Messidor et Sabagold, ainsi que les variétés d’ail de printemps, il faut prévoir environ 12 caïeux au mètre.
- Pour la variété d’ail violet d’automne, prévoir 8 caïeux au mètre.
Entretien de la culture
- Fertilisation : les besoins d’une culture d’ail pour un sol normalement pourvu en éléments minéraux sont de l’ordre de :
N : 120 à 150 unités
P : 100 à 150 unités
K : 200 à 250 unités - Désherbage : En Agriculture Biologique comme en conventionnelle, le désherbage mécanique permet de limiter le salissement des parcelles. Des passages répétés de herse étrille et de bineuse présentent un intérêt.
- Irrigation : L’irrigation est importante dès la plantation si le sol est sec et motteux, afin de tasser la terre autour des caïeux et limiter ainsi les risques de développement de pourriture verte (Penicillium). Des apports d’eau sont ensuite à prévoir dès les mois de mars – avril et particulièrement pendant le développement du bulbe.
Récolte
Le stade de récolte peut s’apprécier en comptant le nombre de peaux qui recouvrent les gousses en « épluchant » le bulbe. Il doit idéalement rester 3 à 4 peaux.
On considère qu’une feuille disparaît en 3 à 6 jours, selon la météo et l’état sanitaire de la culture.
L’ail peut se récolter en fanes et sécher un ou deux jours sur le champ, ou il peut directement être équeuté (les tiges sont coupées directement sur le champ et seulement les bulbes sont ramassés).
Séchage
L’ail doit être mis à sécher très rapidement après la récolte pour ne pas risquer de chauffer, idéalement par ventilation. S’il est stocké en caisse, il faut que l’air puisse circuler afin que l’ail soit bien ventilé.
L’objectif du séchage est d’extraire environ 30% d’eau pour permettre ensuite une bonne conservation. La durée du séchage est d’environ 3 semaines.
Conservation
L’ail doit être conservé dans un endroit abrité, sec et aéré.
- Sur le court terme, on peut le garder à température ambiante (≥ 15°C).
- Pour une conservation plus longue, il faudra prévoir un stockage en chambre froide avec une température légèrement inférieur à 0°C (pas en dessous -2°C), et un renouvellement de l’air en permanence.